L’ education en général

 

Vous avez choisi un chien de race dont l’éducation a été commencée par l’éleveur. Cela est très important pour votre eurasier qui, comme tous les chiens de type primitif, est assez précoce et demande une bonne socialisation.

Son éducation, poursuivie par vous dans votre environnement personnel et avec vos propres attentes relationnelles envers votre chien, influencera considérablement son comportement futur. L’eurasier peut être très différent d’un maître à l’autre. Son adaptabilité est très importante.

Pour son équilibre psychique, il ne doit surtout pas être exclu de la maison (pas de chenil ni de chaîne).

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Il n’est pas trop demandeur d’exercices physiques, mais il adore les promenades. La forêt, les plages désertes et tous les grands espaces naturels sont pour lui des lieux privilégiés.

L’eurasier sait également très bien s’adapter aux activités sportives (jogging) de son maître qu’il est heureux d’accompagner. Même s’il n’y est pas prédisposé, le canicross et l’agility ne lui font pas peur, bien au contraire…

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Il est très attaché à la famille et plus il y participe, plus il sera équilibré, épanouit et heureux. C’est un chien attaché à son maître par un lien indestructible et il recherche toujours sa présence. Il est très attaché également à son environnement. L’eurasier est généralement réservé envers les étrangers, sans jamais être agressif.

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C’est un chien très joueur avec les enfants et absolument adorable, doux et patient. Il accepte très bien les enfants qu’il ne connaît pas. Son affinité envers les autres animaux se fera lorsqu’il est petit, il adoptera tout ce qui touche à la famille, même les chats. Cependant, il faut éviter qu’il ne se sente agressé sinon il risquerait d’avoir des rapports conflictuels avec l’espèce ou le sexe de l’agresseur. Malgré son air de nounours c’est un animal, pas un jouet ! Il est primordial d’apprendre cela aux enfants.

Pour atteindre le plein essor de ces qualités, l’eurasier a besoin d’un contact humain étroit et ininterrompu dans le cadre familial et doit jouir d’une éducation pleine de compréhension, mais rigoureuse et suivie. Il est d’un caractère confiant, calme et d’humeur égale. Fier et bien équilibré avec un seuil de réaction élevé, il est vigilant et attentif sans être bruyant.

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L’eurasier aime beaucoup s’occuper et se fera un plaisir de vous accompagner dans toutes vos activités. Cependant, si vous attendez une obéissance absolue comme qualité la plus importante lorsque vous vivez avec votre chien, vous ne devriez pas choisir cette race. Il est important également de noter que tout entraînement entre les mains d’autrui ou dans des écoles canines appropriées sans la présence de son maître le gâterait. Même dans un chenil, il dépérirait.

Un chiot élevé de manière ludique et connectée à la famille, avec la patience et la cohérence nécessaires aux spécificités de cette race, deviendra un compagnon reconnaissant et sans problème.

L’amour de ce chien se mérite car il obéit plus par Amour et Respect pour son maître que par nature. Il faut «une main de fer dans un gant de velours» pour son éducation, car il est légèrement têtu dans sa petite enfance. En restant intègre et ferme dans vos ordres, vous obtiendrez un bel eurasier qui vous obéira et qui fera votre joie et votre fierté.

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L’ arrivee du chiot a la maison, en theorie

En premier lieu, il faut vous préparer à accueillir un chiot. L’adoption d’un chiot au sein de votre foyer s’accompagne de changements considérables, pour lui comme pour vous. Quelques dispositions peuvent être prises avant le grand jour pour faciliter ce processus.

  • Acquérir l’équipement essentiel pour votre chiot (demander conseil à l’éleveur)
  • Sécuriser votre maison et votre jardin :
    • Eliminer les plantes toxiques,
    • Enfermer les substances et produits dangereux ‘médicaments, produits d’entretien, recharges de cigarettes électroniques…)
    • Protéger les escaliers et éventuellement certaines portes avec une barrière de sécurité
    • Cacher les câbles et prises électriques
    • Cacher les objets de petites tailles et objets que vous ne voulez pas qu’il mâchouille
    • Cacher les aliments toxiques (chocolat, café, raisins, etc.)
    • Vérifier que votre clôture et portail ne comportent aucun passage. Attention, un eurasier peut aussi creuser ou sauter !
  • Choisir un vétérinaire à proximité qui, si possible, connaît la race
  • Acquérir l’alimentation nécessaire en suivant les recommandations de l’éleveur
  • Veiller à ce que tout le monde dans la maison soit préparé
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Ensuite, comme nous l’avons déjà abordé, il faut avoir conscience que l’eurasier est très affectueux mais a aussi un caractère bien trempé. Il doit donc être élevé avec une relative fermeté mais aussi avec patience, douceur et persuasion. Il est sensible et réfléchit avant d’exécuter l’ordre de son maître. Il apprend et comprend vite car il a une intelligence vive mais il peut rester quelques fois arrêté sur ses idées.

Lorsqu’il est chiot, il acquiert très vite la propreté. Si cela n’est pas le cas, c’est qu’il est perturbé ; si son maître n’est pas assez présent auprès de lui par exemple.

Attention, un chiot (quel que soit la race) mal socialisé ou ayant peu de contacts sociaux positifs avec les humains a plus de chance de développer des problèmes pathologiques du comportement tel que l’agressivité et la peur.

Tout ce qu’il découvrira en arrivant chez vous sera fixé dans sa mémoire : des animaux différents, des personnes différentes (bébés, enfants, personnes âgées, hommes, femmes, lunettes…), des objets différents (vélos, voitures, tracteurs, poussettes…), et donc des bruits différents. C’est ce qu’on appelle la période d’imprégnation. Elle est primordiale pour son équilibre, pour l’aider à vaincre ses peurs, alors faites le maximum. Cependant, il ne faut pas le brusquer. Il doit apprendre par le jeu, en douceur, avec patience et persuasion. Le « forcer » risque de lui créer des blocages, des peurs qui le suivront toute sa vie.

Le chiot est joyeux et plein d’élan. Il essaie de communiquer et s’il se sent incompris, il se retranche dans la mélancolie ou les bêtises. Si on répond à ses demandes avec tact, il est heureux que le courant passe et il renvoie l’amour qu’on lui donne de façon profonde et absolue.

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Le revers de sa première qualité est qu’il ne faut pas se rater ni dire qu’il est petit et qu’on verra plus tard. Il faut s’occuper de son éducation tout de suite. Il ne faut pas changer d’avis sur ce qui est autorisé et défendu, car il teste votre constance. Il ne faut pas être à ses pieds pour qu’il ne vous snobe pas, et il ne faut pas non plus attendre de lui qu’il soit à votre botte, il faut être patient et ferme. Il ne se concentre pas longtemps sur les exercices, il n’aime pas répéter ce qu’il a compris et il aime savoir pourquoi on lui demande quelque chose.

En conclusion, faites lui prendre tout de suite de bonnes habitudes, donnez-lui le moins possible l’occasion de faire ce que vous ne souhaitez pas, et il se révèlera un chien facile qui fera de lui même ce que vous attendez de lui, avec une excellente anticipation et beaucoup de bonne volonté.

L’ arrivee du chiot a la maison, en pratique

Voilà le grand jour : l’arrivée du chiot à la maison.

Afin qu’il s’intègre bien à son nouvel environnement, laissez le faire le tour du propriétaire, il sera très curieux de toutes ces nouveautés, de votre famille, de la maison et du jardin si vous en possédez un. Il se peut cependant qu’il préfère se cacher dans un coin ou sous un meuble ; là aussi il faut le laisser faire, ne pas le brusquer. Il ira à la découverte de son environnement quand il sera prêt.

Ensuite il recherchera auprès d’un membre de la famille le réconfort de la séparation d’avec sa mère et ses frères et sœurs. Afin d’atténuer un peu la douleur de la rupture, votre éleveur aura déjà tenté de l’habituer au prénom que vous avez choisi. De plus, si vous en avez la possibilité, remettez à l’éleveur un tissu qui sera imprégné de l’odeur de sa mère lorsque vous rentrerez à la maison, bébé dormira mieux.

Les deux ou trois premières nuits peuvent être difficiles pour lui. S’il « pleure » trop, ne le laissez pas dormir seul. Si vous décidez de le laisser rentrer dans votre chambre, bien que ce soit fortement déconseillé, qu’il dorme au pied du lit (et non dessus), s’il ne peut pas, à la porte avec vue sur vous pour le rassurer. Ultime solution : dormez sur le canapé… Toutes les solutions sont envisageables selon votre aménagement et votre chiot, certains sont immédiatement chez eux. Attention toutefois à ne pas le laisser dormir dans un lieu qui lui sera ensuite interdit (la chambre par exemple), car il ne comprendrait pas les raisons du changement et pourrait faire des bêtises ou développer des troubles du comportement…

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Dès le réveil, sortez le afin qu’il fasse ses besoins. De même, sortez le 10 minutes après les repas. Dès qu’il fait quelque chose de bien, félicitez-le avec frénésie. Pour vous faire plaisir, il recommencera. S’il s’oublie dans la maison ne le grondez pas, ignorez la faute surtout si vous ne le prenez pas sur le fait et attendez que son attention soit attirée ailleurs pour nettoyer, car si vous le grondez, il peut prendre peur de vous ou tout au contraire prendre cela pour une marque d’intérêt et il recommencera sans cesse.

Les premières sorties en voiture doivent être de préférence courtes et vers des lieux agréables (parc, famille…). Votre chiot s’habituera ainsi à la voiture et ne sera pas malade. La grande majorité des eurasiers apprécient la voiture car ils sont avec vous, et s’y tiennent très calmement. On oublie même parfois qu’ils ont là !

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S’il a peur d’un bruit ou de quelqu’un, parlez-lui doucement en l’encourageant. Ne le caressez pas car cela renforcerait ses craintes. S’il réagit mal (grogner par exemple), vous devez lui montrer votre mécontentement et non le rassurer sinon, vous lui donnez raison de grogner.

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Si certaines pièces ou meubles (canapé par exemple) sont interdites au chiot, dès le début, refusez-lui l’entrée avec un « NON » ferme. Ne revenez jamais sur votre décision, ce serait une preuve de faiblesse qui lui laisserait la possibilité d’essayer de vous dominer.

Monter sur le canapé et les lits, un mauvais début si vous voulez en faire un chien bien éduqué. Certaines personnes acceptent le chien sur le canapé mais alors, soyez sûr de garder votre position de chef de meute. Cela n’est possible qu’avec un chien soumis ou si vous avez la certitude d’être assez fort pour garder votre statut de dominant.

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C’est pour la même raison qu’il est interdit de lui donner quelque chose pendant votre repas. Il en prendra l’habitude et vous regardera manger.

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Lorsque vous vous absentez, et afin qu’il en prenne l’habitude, ignorez-le et faites de même à votre retour. Cela lui permettra de prévenir toute angoisse du type : « mon maître me dit au revoir, me caresse donc, cette situation est inhabituelle ! « 

Une fois que votre place de chef de meute est bien établie et jamais remise en question, vous ne rencontrerez normalement plus aucun problème comportemental avec votre chien. De longues années de bonheur et de complicité vous attendent. Cette complicité passe par la douceur et le jeu ; pas de brutalité ou de cris, cela ne sert à rien car il est très susceptible et n’admet pas les remontrances à tort et à travers, ce qui le bute. Il faut fixer les limites sans jamais être brutal : on ne le dresse pas, on l’éduque .

Bien sûr, en fonction de votre caractère et de celui de votre chien, ces situations peuvent être adaptées. Ce sont quelques conseils qui peuvent éviter certains débordements si vous êtes néophyte en éthologie (sciences du comportement).

Promenade

Pour commencer, emmener le chiot dans un endroit calme et le laisse gambader en laisse afin qu’il s’habitue à cet engin. Puis, progressivement, aller dans des lieux de plus en plus bruyants : petites rues ou il y a peu de monde et surtout de voitures et par la suite dans une rue plus passante. Il faut le féliciter de ses exploits mais, s’il a peur, lui parler doucement en l’encourageant. Ne pas le caresser car cela renforcerait ses craintes.

Pour les premières sorties, mettez-lui de préférence un harnais (harnais d’éducation ou bien encore harnais en forme de Y), comme cela s’il se débat, chose qui arrive souvent, cela ne l’étranglera pas et ne lui fera pas mal, donc un moins mauvais souvenir de la première balade. Avec beaucoup de félicitations et d’encouragements, le chiot comprend que c’est agréable.

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Une fois habitué à la laisse, il ne faut pas trop attendre pour le promener détaché, dans des lieux sûrs bien entendu. Il ne faut pas avoir peur. Vous êtes son unique point de repère, s’il vous perd de vue, il reviendra très vite sur ses pas pour vous retrouver. Surtout, s’il s’échappe un peu, ne pas le gronder à son retour, même si l’envie est très forte, mais plutôt le féliciter d’être revenu. C’est ainsi qu’il apprendra le rappel. Si vous le grondez, la fois suivante il ne voudra pas revenir de peur de se faire gronder à nouveau…

Une fois adulte, ou presque, il est possible d’alterner entre collier et harnais en fonction du type de ballade : le harnais pour les promenades « à risque » (foule, animaux, longues randonnées …), le collier pour les ballades « tranquilles ».

Et, quand vous le pouvez, détachez-le !

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