Alimentation
L’eurasier est rustique, robuste et est rarement malade. Il ne craint ni le chaud ni le froid, et n’est ni nerveux ni hyperactif. Ce n’est pas un gros mangeur pour son gabarit. Par contre, il faut attendre environ 2 heures après un repas pour lui faire pratiquer une activité physique, afin d’éviter les torsions de l’estomac. Il est donc préférable de le nourrir après l’activité physique. Préférez une alimentation sèche (croquettes) à humide (boîtes) pour combattre l’accumulation de tartre sur les dents.
Et la ration ménagère ? :
Il est également possible, mais pas forcément conseillé, de nourrir son chien avec une ration ménagère.
Il faut alors éviter les restes de table, les viandes « pour chien », et construire une ration équilibrée en protéines, glucides et lipides, vitamines et sels minéraux . Ce résultat est assez difficile à obtenir quotidiennement sur le long terme, et un animal habitué au steak haché depuis son plus jeune âge ne sera pas très content si l’on prétend, un jour, le faire passer aux croquettes…
De façon très schématique, une ration ménagère se compose d’un tiers de viande (poulet, steack hâché…), un tiers de riz, et un tiers de légumes (pour apporter des fibres ; éviter les légumes fermentescibles), le tout représentant, chez l’adulte, 40 grammes par kg de chien et par jour (Le double chez le chien en croissance, avec une supplémentation en vitamines et en sels minéraux).
L’eurasier boit beaucoup et adore l’eau fraîche, il faut donc être vigilent à renouveler très régulièrement sa ou ses gamelle(s) d’eau.
Le chiot eurasier a une prise de poids très rapide il pèse environ :
Femelle | Male | |
---|---|---|
Naissance | 0,350 kg | 0,380 kg |
3 semaines | 1 à 1,5 kg | 1,5 à 2 kg |
2 mois | 5 à 6 kg | 6 à 7 kg |
3 mois ½ | 9 à 10 kg | 11 à 12 kg |
5 mois | 14 kg | 17 kg |
Adulte | 20 à 26 kg | 25 à 30 kg |
Pour une taille : | ||
Adulte | 48 à 56 cm | 52 à 60 cm |
Lorsque le chiot arrive chez vous, afin d’éviter les troubles de l’appareil digestif, vous devez poursuivre l’alimentation en croquettes « Puppy médium » donnée par l’éleveur (rester sur le même produit). Bien entendu, vous pourrez par la suite changer de marque, en restant dans cette gamme « Puppy médium » jusqu’au un an du chien, à la condition de respecter une période de transition d’une semaine pendant laquelle vous mélangerez 50 % des anciennes croquettes avec 50 % des nouvelles.
Et le BARF ? :
Pour rappel, le BARF est une nourriture entièrement naturelle où tout est cru.
Les avantages du BARF :
- – l’alimentation BARF est plus appétissante, on peut donc penser que le plaisir gustatif du chien est plus grand.
- – Elle n’est pas compliquée à préparer mais demande un peu de temps de préparation.
- – C’est une alimentation fraîche et naturelle
- – Elle atténue les mauvaises odeurs, la mauvaise haleine, les flatulences et les selles sont moins abondantes et moins odorantes.
- – Elle serait également bonne pour la santé et la forme en général.
Les limites du BARF :
- – Le BARF n’est pas vraiment une nourriture adaptée à la vie en appartement et aux personnes ayant une forte activité professionnelle.
- – C’est difficilement adapté aux repas en dehors de son lieu de vie habituel.
- – Il vous faudra nettoyer systématiquement la gamelle et son environnement après chaque repas.
- – À l’extérieur, le chien peut être tenté de faire des réserves en enterrant sa nourriture, d’autant plus que l’eurasier aime creuser la terre !
- – L’approvisionnement peut être difficile, car il faut des viandes de qualité, fiables et en quantités suffisantes.
- – Le stockage peut également poser problème.
- – Les rations sont beaucoup plus grosses et il faut préparer les portions avant de les congeler.
Quoi qu’il en soit, nous vous conseillons de bien vous renseigner et choisir une alimentation ayant une composition de haute qualité, en animalerie, chez le vétérinaire ou sur des plateformes en ligne. C’est généralement plus coûteux que ce que l’on trouve en supermarché, mais les résultats sur la santé de nos loups et la beauté de leur pelage font la différence…
Une fois adulte (1 an), vous devez passer à une gamme « Adulte médium ». Cependant, pour un chien qui a une forte activité physique, une gamme « Adulte performance » ou « Adulte grande taille » pourra être envisagée afin de répondre aux besoins énergétiques de l’animal.
Quelque-soit l’âge et le type de croquettes utilisées, la dose journalière conseillée de croquettes est de 280 à 300 g par animal. Il est possible de dépasser légèrement cette ration lors de la pleine croissance (de 2 à 6 mois) si l’on s’aperçoit que le chien en a besoin et le réclame.
Il faut être vigilent à ne pas sous alimenter son animal, mais il est également néfaste de le suralimenter.
Si par chance votre eurasier n’est pas de type « glouton », il est possible de lui donner sa ration quotidienne en libre-service car il se régulera généralement par lui-même. Il est cependant conseillé et préférable de donner la gamelle 2 fois par jour à des horaires réguliers, de la laisser 15 à 20 minutes, puis de la retirer même si elle n’est pas terminée. De plus, si vous avez plusieurs animaux, cela réduira fortement les risques de conflits.
A noter : Certains préfèrerons une seule gamelle quotidienne, le soir.
Et les friandises ? :
Afin de récompenser votre chien après une bonne action, ou tout simplement pour lui faire plaisir, vous pouvez lui donner des friandises. Elles renforceront votre relation avec votre animal. Attention toutefois à ne pas en abuser !
Elles sont particulièrement utiles pendant la période d’éducation du chiot. En effet, comme nous l’avons préalablement précisé, le chiot eurasier ne se dresse pas, il s’éduque. Il est donc primordial de pratiquer une éducation dite « positive » qui se base uniquement sur le principe de la récompense. Les friandises, comme les caresses et les encouragements vocaux, permettent au chiot de comprendre qu’il a donné satisfaction ; il le retiendra et cherchera à le reproduire.
Pour l’adulte, qui ne manquera pas de se rappeler les récompenses reçues lors de son apprentissage, ce sera surtout une marque de fidélité et de confiance
Concernant le choix des friandises à donner, nous vous conseillons celles du commerce à base de viande ou de céréales ; elles sont généralement bien équilibrée et appétentes. Vous pouvez également utiliser des petits cubes de fromage de type Emmental, mais surtout pas de sucreries. Evitez également d’utiliser les croquettes de l’alimentation quotidienne comme friandise car une récompense doit se différencier de l’alimentation principale.
Brossage
L’entretien de sa robe n’est pas difficile mais ne doit pas être négligée, c’est pourquoi un brossage hebdomadaire est recommandé. Il faut être particulièrement vigilant sur les sujets stérilisés car leur poil a tendance à être plus long, plus dense, avec un sous-poil plus difficile à évacuer.
Les matériels recommandés sont :
Attention : les brosses de type « rasoir » avec des dents courtes, serrées et fines sont à proscrire ! N’hésitez pas à demander conseil à votre éleveur, à ce qu’il vous montre le matériel qu’il utilise.
Brossée régulièrement, la fourrure de l’eurasier ne fera que peu de nœuds. Vous devez toutefois surveiller particulièrement le derrière des oreilles, sous la queue, et les longs poils des pattes. Son poil, non allergène, est qualifié d’autonettoyant.
La mue, biannuelle, est nette et abondante. En cette période, pour faciliter et accélérer le processus de mue, l’utilisation d’un pulseur (après lavage) est bienvenue. Pour cela, l’intervention d’un toiletteur peut être judicieuse, surtout sur des sujets âgés et/ou stérilisés.
L’eurasier peut être lavé avec un shampooing adapté pour chiens une à deux fois par an. Evitez de la faire plus souvent afin de pas lui enlever sa protection naturelle.
Pathologies
L’eurasier est un chien robuste, il ne tombe que très rarement malade et possède une belle espérance de vie pour un chien de taille moyenne (13 à 15 ans). Toutefois, comme tout être vivant, il n’est pas à l’abri de développer une maladie ou une fragilité.
Le pelage épais de l’eurasier, combiné à son sous-poil dense, lui confèrent une très bonne protection contre les intempéries (froid et humidité). Ce n’est pas non plus un chien qui souffrira beaucoup de la chaleur. Par forte chaleur, il faudra toutefois privilégier les promenades matinales ou tard le soir et lui permettre, en extérieur, de se reposer dans un coin ombragé.
Nombre de ses sujets étant peu gourmands en dépenses physiques, l’eurasier peut rapidement prendre du poids. Son alimentation doit donc être surveillée et adaptée à son activité. Les balades quotidiennes et un bon équilibre alimentaire sont donc indispensables à son équilibre général. Il est cependant important, surtout dans les premiers mois de sa vie, de modérer son activité physique (ne l’augmenter que progressivement) afin de lui permettre une croissance normalisée.
Malgré cette robustesse, il reste important de connaître les principaux troubles de santé qui peuvent toucher l’eurasier. Vous pourrez ainsi mieux les identifier, réagir et intervenir en cas de nécessité. Ce sont :
La torsion ou retournement de l’estomac est probablement le risque le plus fréquent chez l’eurasier. C’est également l’un des plus grave, mortel dans de nombreux cas.
En cours de digestion, du gaz s’accumule rapidement dans l’estomac, ce qui le dilate puis le faire gonfler. En cas d’excès, il gonfle comme un ballon de baudruche et deviens très dur, puis se tord sur lui-même, c’est la torsion de l’estomac. Dans cette situation, le gaz ne peut plus sortir car l’entrée par l’œsophage tout comme la sortie par l’intestin sont fermées. De plus, cela bloque la circulation du sang dans la zone et la rate, emportée dans la torsion, peut se rompre ainsi que les vaisseaux sanguins qui y sont reliés. On risque donc une hémorragie interne. Enfin la situation en elle-même risque de créer un état de choc létal qui peut léser d’autres organes comme le cœur ou les reins.
Les symptômes :
L’animal est anormalement agité, tout en rond, bave et essaye de vomir sans pouvoir y parvenir. Son ventre est extrêmement gonflé, dur et douloureux. Si vous repérez ces symptômes, appelez en toute urgence votre vétérinaire ou celui de garde : vous n’avez pas une minute à perdre ! Plus vous mettez du temps à consulter le véto, plus le risque de mortalité augmente.
Le traitement :
Stabilisation du chien par perfusion pour prévenir ou limiter les effets de choc décompression de l’estomac pour faire sortir les gaz. Le vétérinaire fait passer un tuyau dans l’estomac du chien en passant par sa bouche. Comme ce n’est pas toujours possible, il est parfois obligé de trocarder l’estomac, c’est à dire le percer à travers la peau avec une grosse aiguille.
Une fois le chien stabilisé, dans la plupart des cas, une opération chirurgicale sera nécessaire pour remettre l’estomac en position normale et retirer la rate si elle est rompue. Dans cette situation, nous vous conseillons de demander une gastropexie au vétérinaire ( s’il ne vous la propose pas lui-même ). Il s’agit de coudre l’estomac à la paroi intérieure de l’abdomen pour qu’il ne puisse plus se tordre, et ce même s’il se dilate, afin de réduire les risques de torsion si une nouvelle dilatation devait se présenter.
Cette maladie ayant une composante souvent héréditaire est fréquente chez les chiens de taille moyenne à grande qui ont une croissance rapide.
Il s’agit d’une malformation qui se développe progressivement et provoque des lésions, une inflammation et de l’arthrose prématurée des hanches.
La principale action préventive que nous conseillons est d’éviter les efforts trop intenses ou la répétition d’activités de longue durée, surtout lors de sa croissance (première année de vie) ; il est donc préférable de proposer des promenades adaptées à son âge plutôt que des efforts trop agressifs.
Ainsi vous pouvez, surtout avec un jeune eurasier :
- Limiter, jusqu’au un an du chien, la promenade à 5 minutes par mois de vie. Ainsi, un chien de 3 mois ne sortira pas plus de 15 minutes à la fois. Si toutefois vous prévoyez un balade plus longue, prenez des temps de pause.
- Éviter les escaliers et toute forme de sauts (par exemple monter et descendre du canapé). La répétition de ces actes peut être catastrophique pour ses articulations.
- Apprendre à votre chien à ne pas sauter sur vous ou sur les gens pour, en autres, qu’il se tienne le moins possible sur ses pattes arrières.
- Éviter qu’il s’excite trop sur les sols glissants.
- Surveiller son alimentation pour éviter le surpoids.
Les symptômes : L’animal boite, peine à se déplacer. Il peut également peiner à monter une marche et à se relever, ainsi qu’à monter et descendre de voiture.
Le traitement : opération chirurgicale qui consiste généralement en la pose d’une prothèse qui remplace l’articulation osseuse. Cette opération coûte très cher doit être suivie d’une longue rééducation.
Si vous envisagez de faire reproduire votre eurasier ou bien par simple prévention, lorsqu’il atteint l’âge de un an et plus, vous pouvez lui faire passer une radio des hanches afin de détecter qu’il n’est pas dysplasique.
Pour être officielle ( indispensable en cas de reproduction), vous devez vous référer aux consignes émanant du Club Français de l’Eurasier . La lecture de cette radiographie sera faite par le lecteur officiel du club, vétérinaire reconnu par Société Centrale Canine, qui vous adressera par la suite le résultat de dysplasie.
- Dysplasie A : aucun signe de dysplasie coxo-fémorale
- Dysplasie B : état sensiblement normal
- Dysplasie C : dysplasie de la hanche légère (stade I)
- Dysplasie D : dysplasie de la hanche moyenne (stade II)
- Dysplasie E : dysplasie de la hanche sévère (Stades III et IV)
La dysplasie du coude regroupe quatre malformations, souvent d’origine héréditaire, qui se développent lors de la croissance du chien.
Comme pour la dysplasie des hanches, le respect d’une bonne hygiène de vie de l’eurasier est primordial. Pour cela, Il est essentiel de surveiller, voire limiter son exercice physique et de contrôler son poids.
Il existe cinq stades de « gravité » pour la dysplasie du coude :
- Grade 0 : Le coude est normal et le chien est indemne.
- Grade SL : C’est à la limite de l’acceptable : le coude possède un léger défaut.
- Grade DC1 : Le chien souffre d’arthrose légère.
- Grade DC2 : L’arthrose est modérée et le tissu osseux est moyennement altéré.
- Grade DC3 : L’arthrose est sévère et le tissu osseux est très altéré.
Les symptômes :
Le premier symptôme est une petite boiterie d’un ou des deux membres antérieurs, avec éventuellement une petite rotation externe du coude. cette boiterie survient généralement pendant la période de croissance du chien, mais il est possible qu’elle se produise plus tard. Les années suivantes, le chien risque de développer de l’arthrose.
Les traitement :
Dans la plupart des cas, un traitement chirurgical est conseillé car il évite une longue médication avec des anti-inflammatoire et permet généralement d’éradiquer le trouble.
La luxation de la rotule est une pathologie dont l’origine principale est la génétique, mais elle est parfois congénitale ou bien encore provoquée par un accident de la vie.
La rotule est un petit os du genou qui permet au chien de se fléchir et d’aller en extension. Pour un chien souffrant de luxation, cet os sort de sa position naturelle et reste en état de flexion, ce qui provoque le boitillement. Au fur et à mesure de son évolution, le risque d’arthrose augmente.
Il existe quatre grades évolutifs :
- Grade 1 : La rotule se luxe de façon occasionnelle, puis se replace rapidement.
- Grade 2 : La rotule se luxe durant la flexion du genou et replace lors de l’extension. Le boitillement est plus fréquent.
- Grade 3 : La rotule est luxée de façon quasi continue. Le boitillement est important.
- Grade 4 : La patte ne peut presque plus toucher le sol tellement l’articulation est déformée.
Les symptômes :
Les premiers symptômes sont le boitillement, pas toujours constant, et la difficulté du chien à poser une patte sur le sol. Le chien peut également avoir les jambes arquées, ou au contraire les genoux tournés vers l’intérieur.
Le traitement :
Un suivi vétérinaire et une alimentation adaptée suffisent lors du grade 1.
La chirurgie s’avère souvent nécessaire à partir du grade 2.
L’hypothyroïdie est le trouble hormonal le plus fréquent chez le chien. Il survient lorsque la glande thyroïde est incapable de produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes ; hormones qui jouent un rôle essentiel dans la régulation du métabolisme et du bon fonctionnement de l’organisme.
Le plus souvent, elle survient lorsque des anticorps produits par l’organisme attaquent et détruisent la glande thyroïde. Cette maladie auto-immune est héréditaire.
Les symptômes :
Les premiers symptômes apparaissent habituellement entre l’âge de 3 à 8 ans et débutent généralement par une détérioration de la qualité du pelage :
- poil sec et terne
- poils clairsemés; pellicules
- tendance accrue aux infections cutanées
L’eurasier peut également présenter un ou plusieurs des symptômes suivants :
- fatigue intense, baisse importante d’activité
- intolérance au froid
- prise de poids malgré un appétit normal ou diminué
- faiblesse et raideur musculaire
- chaleurs absentes ou anormales chez la femelle
- diminution de la libido chez le mâle
- ralentissement de la fréquence cardiaque
- oedème
- diarrhée
Malgré tous ses symptômes, l’hypothyroïdie demeure parfois une maladie difficile à diagnostiquer parce que tous ces signes cliniques peuvent être aussi observés avec d’autres maladies. Des analyses sanguines sont essentielles pour établir le diagnostic.
Le traitement :
Comme pour l’ être humain, le traitement de l’hypothyroïdie est médicamenteux et à vie. Il consiste à remplacer l’hormone déficiente par une hormone de synthèse (levothyroxine).
L’ectropion est une pathologie oculaire où la paupière inférieure du chien « roule vers l’extérieur ».
Elle peut être d’origine génétique, mais elle peut également provenir d’une infection oculaire, d’un ulcère de la cornée, d’une blessure, ou bien encore d’une perte de tonicité des muscles autour des yeux. Cette dernière cause se déclarera surtout chez les chiens âgés.
Les symptômes :
- La paupière inférieure devient tombante
- L’œil pleure anormalement
- Des taches peuvent apparaître sous l’œil
- La conjonctive peut devenir rouge
L’œil est exposé aux infections puisque la paupière ne le protège plus suffisamment des bactéries.
Le traitement :
Vous devez, si possible, consulter un vétérinaire ophtalmologue. Il pourra prescrire, si nécessaire, un traitement chirurgical mais attendra souvent que le chien ait atteint l’âge adulte et entre-temps, il pourra lui prescrire une crème ou des gouttes pour les yeux pour soulager les infections et les conjonctivites. Dans le cas d’un ectropion mineur, l’intervention chirurgicale ne sera peut-être pas nécessaire Dans ce cas, les symptômes seront traités de façon médicamenteuse tout au long de la vie de l’eurasier.
L’entropion se caractérise par l’enroulement de la paupière vers l’intérieur de la cornée. Cela provoque des frictions des cils sur la cornée ayant pour conséquence une inflammation douloureuse
L’entropion peut avoir quatre origines principales :
- Congénital ou héréditaire
- Spasmodique : consécutive à une inflammation de l’œil qui provoque la rétractation de l’œil vers l’intérieur. La paupière risque alors de s’enrouler.
- Cicatriciel : consécutif à une blessure à l’œil, si la cicatrisation ne se fait pas correctement.
- La vieillesse : Les paupières due l’eurasier âgé peuvent perdre du tonus et favoriser un enroulement de la paupière.
Les symptômes :
- La paupière est enroulée vers l’intérieur
- Le chien manifeste un inconfort important
Le traitement :
Vous devez, si possible, consulter un vétérinaire ophtalmologue.
La seule solution est la chirurgie.
Le distichiasis ou distichiase, qui provoque une irritation de l’œil vient d’une rangée de cils anormalement implantée sur le bord libre de la paupière, près de l’œil.
Le trichiasis correspond à une déviation vers l’œil des cils.
La paupière inférieure comme la paupière supérieure peuvent être atteintes. Cela peut provoquer une lésion de la cornée.
Les symptômes :
- Présence de cils additionnels ou dirigés anormalement vers l’œil
- Conjonctivite
- Larmoiement excessif
- Clignement des yeux excessif
Et éventuellement :
- Ulcère de la cornée
- Vascularisation et pigmentation de la cornée.
Le traitement :
Vous devez, si possible, consulter un vétérinaire ophtalmologue.
Le traitement consiste essentiellement à empêcher les cils de se frotter sur la surface de la cornée. Si le phénomène est limité, il suffit d’éliminer les cils à l’origine de l’irritation de la surface de l’œil. Si l’anomalie est plus étendue, un traitement chirurgical est proposé.
Chez le chien, le glaucome est une maladie oculaire liée à une hypertension oculaire, qui aboutit à une dégénérescence du nerf optique et de la rétine, évoluant vers une perte de vision irréversible.
Trois origines de la pathologie sont possibles :
- le glaucome congénital : Les signes, notamment une augmentation du volume de l’œil, apparaissent dès les premiers mois de vie. Il est dû à une anomalie du développement des globes oculaires.
- le glaucome primaire : D’origine génétique, il entraîne à l’âge adulte l’occlusion partielle ou totale de la zone de drainage de l’œil. Les deux yeux sont généralement atteints, avec parfois un décalé dans le temps.
- le glaucome secondaire : il se développe suite à une autre maladie oculaire.
Les symptômes :
- Paupières fermées
- Larmoiement excessif
- Descente de la 3ème paupière (le chien possède une troisième paupière en plus de sa paupière supérieure et de sa paupière inférieure ; cette membrane se situe dans l’angle interne de l’œil)
Et parfois :
- Rougeur oculaire
- Augmentation du volume de l’œil
- Voile sur l’œil
- Asymétrie des pupilles
Le traitement :
Dans un premier temps, les traitements consistent préserver la vision le plus longtemps possible. Ensuite, lorsque la vision est définitivement perdue, il faut essayer préserver un maximum de confort à l’eurasier.
Rappel : Comme pour toute maladie pouvant avoir une cause génétique, la reproduction des sujets atteints est fortement déconseillée.
Notre conseil : Pour accueillir un chio en bonne santé, assurez-vous de choisir un éleveur responsable qui teste ses chiens reproducteurs contre les principales maladies héréditaires.
Remarque : il est indispensable de faire le nécessaire pour empêcher les sujets porteurs de troubles héréditaires de se reproduire, qu’ils soient mâles ou femelles.
Les parasites
De nombreuses espèces de parasites sont susceptibles de perturber la vie de votre chien. Nous pouvons les classer en deux catégories :
- Les parasites externes,
- Les parasites internes.
Les parasites externes :
Le chien peut être victime de plusieurs types de parasites externes. Certains sont nettement visibles dans son pelage et son environnement, alors que d’autres se font plus discrets et passent même parfois totalement inaperçus.
Si leur présence est désagréable pour le confort du toutou, ces parasites peuvent être à l’origine de maladies graves.
Il est donc crucial de donner un traitement préventif à votre eurasier. Des antiparasitaires externes sous forme de pipettes ou de sprays permettent de prévenir les piqûres des puces, des tiques, des phlébotomes et des moustiques. Ils existe aussi des colliers, que nous déconseillons pour l’eurasier car ils risquent d’abîmer le poil, voire de provoquer des lésions cutanées. Des comprimés peuvent être également proposés par votre vétérinaire ; ils sont très efficaces mais nous les déconseillons également car ils sont puissants et nous manquons de recul sur leurs effets secondaires.
Voici les quatre principaux parasites externes rencontrés sur nos loups :
Les puces
Parasites externes les plus courants, les puces peuvent coloniser tout aussi bien les toutous que les matous et se plaisent à s’installer dans leur environnement. Leur présence provoque des grattages importants chez le chien, leurs morsures étant irritantes. Certains animaux sont même allergiques à leur salive et peuvent mal réagir à une piqûre.
Pour en savoir plus sur les puces
Les tiques
Les tiques sont de véritables fléaux qui s’accrochent au pelage de nos toutous et à nos jambes lors des promenades dans les bois, les champs ou les espaces végétalisés. En se nourrissant du sang de leur hôte, elles peuvent provoquer une anémie, mais également infester l’animal – si elles sont elles-mêmes porteuses – et entrainer la survenue de maladies graves comme la maladie de Lyme (borréliose), la piroplasmose ou encore l’ehrlichiose.
La piroplasmose est la maladie provoquée par la tique sur le chien. C’est une maladie grave et potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée à temps. Elle se caractérise par la destruction des globules rouges et conduit à une anémie et une atteinte rénale. Il est important de ne jamais laisser une tique fixée plus de 24-48 heures sur le chien pour éviter tout risque de transmission
En cas de pâleur des babines et des conjonctives des yeux du chien et/ou de coloration des urines liée à la filtration par les reins des globules rouges détruits par les piroplasmes : consultez en urgence votre vétérinaire.
De même qu’en cas de doute et si le lien peut être fait avec une balade en campagne ou en forêt ou à la présence de tiques sur la peau du chien, une consultation rapide chez votre vétérinaire est fortement recommandée car la piroplasmose peut être mortelle chez un chien en moins de 48 heures si elle n’est pas prise en charge rapidement.
Un vaccin contre la piroplasmose existe mais il ne protège pas complètement tous les animaux vaccinés. Il permet toutefois de limiter les symptômes.
A noter : Les tiques peuvent également transmettre des maladies à l’homme, notamment la maladie de Lyme dont sont porteuses 10 à 30 % des tiques.
Comment enlever une tique ?
En revenant de balade en forêt, prenez le temps de faire une inspection détaillée de votre eurasier afin d’enlever les tiques si toutefois vous en détectez. Prenez des précautions car le rostre est inséré dans la peau !
Si vous avez repéré une tique, suivez ces quelques conseils :
- n’appliquez aucun désinfectant ni aucun produit ce qui pourrait perturber la tique.
- procurez-vous (préventivement si possible) un tire-tique chez votre vétérinaire ou en pharmacie. Avec ce petit outil, vous allez accrocher la tique aussi près que possible de la peau et tirer fermement en faisant un mouvement circulaire..
- Assurez-vous que vous avez bien retiré l’intégralité de la tique (la tête à tendance à rester enfoncée dans la peau) et désinfectez ensuite avec un produit antiseptique.
Les poux
Spécifiques aux chiens, les poux qui attaquent nos toutous peuvent le contaminer par un contact direct avec un animal infesté ou par contact indirect avec un objet ou un environnement souillé. Les poux et leurs lentes se nourrissent parfois du sang de leur hôte, mais surtout de sa peau et de ses poils. En venir à bout est difficile, car, comme les puces, ils envahissent l’environnement du chien.
Les acariens
Les acariens sont une vaste famille de parasites qui se plaisent à se nourrir de la peau et du sang de leur hôte. Leur présence peut entrainer des troubles et maladies éprouvants pour le chien. D’ordre général, celui-ci présente des rougeurs, des croûtes, des pertes de poils plus ou moins localisées et des démangeaisons fortes.
Nos recommandations générales :
On brosse !
Après chaque sortie, veillez à brosser votre chien. Ceci permettra en effet de déceler la présence de parasites dans son pelage et à la surface de sa peau et d’agir ainsi au plus vite. Mais ce n’est pas tout, car le brossage a aussi pour effet bénéfique de détendre l’animal, d’éliminer le poil mort, de stimuler la circulation sanguine et lymphatique, mais aussi de prendre soin de l’épiderme et des muscles du toutou.
On contrôle !
Le brossage est un bon moyen d’allier l’utile à l’agréable, mais vous pouvez également prendre le temps de contrôler le pelage de votre petit compagnon à l’occasion d’un moment de caresses, ou encore en cas de doute.
On s’équipe !
Pour éliminer les tiques le plus efficacement possible, le tire-tique est l’instrument le plus recommandé. N’hésitez pas à en avoir plusieurs chez vous, car ce petit outil peut être utile pour retirer les tiques de votre toutou, ainsi que celles plantées sur votre épiderme. Pour les puces et les poux, il existe des peignes spéciaux qu’il est utile d’avoir toujours chez soi.
On prévient !
Guérir, c’est bien. Mais prévenir, c’est encore mieux ! En effet, pensez à disposer de pipettes, colliers ou sprays préventifs pour votre chien et à les renouveler dès que cela s’avère nécessaire. Les pipettes, par exemple, sont à administrer toutes les quatre semaines en moyenne pour protéger l’animal efficacement lors de vos sorties. Un bon moyen de se promener et de se divertir l’esprit tranquille ! Bien entendu, soulignons que cette prévention n’empêche pas le contrôle post-promenade pour être assuré d’éviter tous les risques d’invasion.
On consulte !
En cas d’invasion de parasites externes, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire dès que possible. Cela pourra vous permettre d’identifier le parasite en cause, si vous n’en êtes pas sûr, et de mettre en place une réponse adaptée.
On éradique !
Pour éliminer les parasites, utilisez les produits adaptés que votre vétérinaire vous recommande.
- Les pipettes sont efficaces contre les puces et les tiques.
- Les shampoings insecticides aident à éliminer les poux et les lentes.
- Les sprays se déclinent en formules adaptées à la lutte contre toutes les formes de parasites.
- Les diffuseurs permettent d’éliminer les parasites et d’assainir l’environnement colonisé du toutou et l’air ambiant.
On pense aux solutions naturelles !
Il existe une vaste gamme de produits antiparasitaires naturels pour chien. Plus respectueux de la santé de l’animal et de son entourage, mais aussi de son environnement, ils s’avèrent également très efficaces dans la lutte contre les puces, les tiques, les poux et les acariens.
Parmi ces solutions naturelles, on retrouve :
- les huiles essentielles (cannelle, lavande aspic, cèdre de l’Atlas, verveine odorante, verveine citronnée, géranium rosat, eucalyptus citronné, litsée citronnée, citronnelle de Ceylan, tea tree (arbre à thé), etc.), généralement diluées pour éviter une intoxication, à vaporiser sur le pelage du chien au moins deux fois par semaine en entretien et avant chaque promenade dans un site à risque ;
- les hydrolats végétaux s’apparentent aux huiles essentielles et s’utilisent également en diffusion, mais leurs principes actifs et odeurs sont moins puissants, ce qui leur permet d’être mieux tolérés par le chien ;
- les médaillons à ondes de forme repoussent les puces et les tiques en brouillant leurs capteurs grâce à une charge bioénergétique. Ils ont le mérite d’être sans danger pour les chiots et les chiennes gestantes.
Ces produits permettent avant tout de prévenir une invasion parasitaire et nécessitent des applications répétées pour être pleinement efficaces.
On agit sur l’environnement du nounours !
Éliminer les parasites présents sur le chien est une chose, mais il est également nécessaire d’agir sur son environnement, notamment en cas de puces, de poux et d’acariens, car ceux-ci peuvent se déposer et se développer un peu partout, entrainant invasion sur invasion.
Veillez donc à bien nettoyer les équipements de votre chien (couchage, gamelles, couvertures, etc.), à passer en machine tout ce qui peut l’être et à aspirer et/ou désinfecter les tissus qui peuvent être traités (canapés, fauteuils, tapis, moquettes, lits, etc.). Essayez de passer l’aspirateur tous les jours chez vous le temps de l’invasion et n’oubliez pas de nettoyer également les objets des autres animaux (litière du chat, etc.).
Les parasites internes :
De nombreux
vers peuvent coloniser l’intestin du chiot ou du chien adulte. Parfois, il est possible de repérer leur présence.
Les vers ronds
Les ascaris sont des vers ronds, semblables à des spaghettis, de couleur blanc jaunâtre, longs de 5 à 10 cm ; ce sont les plus fréquemment rencontrés. Chez le chiot, leur présence peut entraîner des diarrhées, vomissements voire des troubles respiratoires ou des occlusions intestinales. Leur présence chez le chien adulte peut par contre passer inaperçue, d’où l’importance de vermifuger. Même sans présenter de complications, un chien infesté par les ascaris s’en retrouve affaibli.
Les ankylostomes
Ce sont des vers de 5 à 10 mm de longueur qui se fixent aux parois de l’intestin grêle et se nourrissent de sang. Une diarrhée noirâtre ou une anémie constituent un signe d’alerte qui doit inciter le maître à consulter le vétérinaire sans attendre.
Les trichures
Il s’agit de vers de 4 cm de longueur en moyenne que l’animal peut ingérer par léchage et qui se logent dans le gros intestin et le caecum. Ils sont à l’origine de diarrhées avec parfois présence de sang.
Les vers plats
Le Dipylidium caninum (ténia) est le plus répandu d’entre eux. Les puces ou les poux en sont en général les vecteurs, d’où l’importance de traiter correctement son chien contre les parasites externes. Le maître peut repérer des anneaux éliminés par les selles et qui font penser à des grains de riz aplatis. Les ténias peuvent être également transmis par la viande de certains animaux (porc, mouton, lapin…). Une diarrhée chronique, un amaigrissement ou un manque d’appétit peut faire soupçonner leur présence en grand nombre.
Une seule solution pour lutter contre eux :
vermifugez ! L’infestation par des vers peut passer inaperçue. Quoiqu’il en soit, la meilleure des préventions reste le vermifuge. Chez le chiot, il sera donné tous les mois jusqu’à ses six mois, puis quatre fois par an.
Notre conseil : Pour ne pas oublier d’administrer le vermifuge à votre eurasier adulte, faites-le à chaque changement de saison ! N’en faites pas l’impasse. C’est sa santé que vous préserverez… ainsi que la vôtre, car certaines maladies occasionnées par les vers sont transmissibles à l’Homme.
Pour en savoir plus : https://jardinage.lemonde.fr/ ; https://www.filalapat.fr/ et https://www.santevet.com/
Les vaccins
Afin de prévenir les maladies contagieuses, parfois mortelles, un calendrier de vaccination doit être mis en place avec votre vétérinaire. Certains vaccins sont obligatoires (hépatite de Rubarth, maladie de Carré, Parvovirose, leptospirose), d’autres recommandés (rage, toux du chenil, piroplasmose).
A leur naissance et durant les premières semaines de leur vie, les chiots sont protégés par les anticorps présents dans le lait maternel. Cette protection n’est que provisoire et il est donc nécessaire de le protéger.
Le calendrier vaccinal préconisé par les vétérinaires est le suivant :
Âge | Vaccination |
---|---|
Entre 7 et 9 semaines |
1e injection
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Entre 11 et 13 semaines |
2e injection
1e injection
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3 mois |
2e injection
1e injection
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4 mois |
2e injection
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Un an après la primo vaccination |
Rappel complet, y compris rage |
Rappels annuels |
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Rappels tous les 2 ans |
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Rappels annuels |
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Rappels tous les 3 ans |
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Précisez également à votre vétérinaire les activités que vous proposez à votre eurasier (expositions canines, école du chiot, agility…) ainsi que vos éventuels voyages à l’étranger. Cela permettra à votre vétérinaire de vous conseiller au mieux et de mettre en place un calendrier de vaccination adapté aux besoins de votre eurasier.
Votre chien peut en attraper en toutes saisons lors des promenades ou au contact d’un autre animal non traité contre les puces. Il suffit de ramener une seule puce à la maison pour qu’elle ponde une centaine d’œufs par jour et crée une infestation qui s’installera également dans l’habitat et sur les autres animaux domestiques.
Attention, il peut être porteur de puces même s’il ne se gratte pas et vous pouvez aussi en ramener vous-même sous vos chaussures ou sur vos vêtements ! Et pour cause : c’est dans les textiles que les puces élisent domicile de préférence en dehors de la fourrure animale. Ainsi les tapis, paniers, coussins, lits, matelas et canapés seront vite infestés par la même occasion, d’où le fait que les ré-infestations peuvent survenir très facilement chez votre chien entre les traitements.
En plus d’être extrêmement agaçantes, car elles sucent le sang du chien qui va donc se gratter. Les puces peuvent être vectrices d’autres parasites comme le ténia (ver solitaire) ou encore provoquer des réactions allergiques comme la dermite. Dans ce cas, les boutons de puces vont se transformer en plaques rouges, résultant d’une réaction allergique aux antigènes présents dans la salive de puce. Par conséquent, le chien souffrira de démangeaisons et de dépilations (perte de poils) plus ou moins étendues. Ce type de réaction peut également survenir chez l’humain s’il vient à se faire piquer et, à force de se gratter, les piqûres entraînent des démangeaisons intenses pouvant donner des croûtes, des rougeurs, des inflammations chez le chien comme chez l’homme.
Quant à la contamination par le ténia, elle peut se produire lorsque le chien avale une puce en se mordillant ; en effet, les puces portent souvent en elles les œufs de ces parasites intestinaux, il faut donc vermifuger régulièrement en plus des traitements antipuces. En prévention, ces derniers doivent être renouvelés toute l’année (voir thématique sur les parasites internes).
Si votre chien est déjà contaminé par les puces, il va être plus compliqué de s’en débarrasser mais il existe heureusement des produits efficaces. Ces solutions sont très diverses et se présentent sous de nombreuses formes : colliers antiparasitaires, sprays, pipettes, poudres, comprimés, diffuseurs et il existe même des dispositifs à ultrasons qui font « fuir » les parasites.
Attention cependant, le produit doit être vraiment efficace si votre animal est déjà victime d’une infestation, et plus le temps passe, plus il va être difficile d’en venir à bout ! Pour cette raison, il est plus sage de se rendre chez votre vétérinaire qui pourra évaluer la « gravité » de l’invasion et vous proposer le produit adapté à la situation. Il faudra impérativement traiter tous les autres animaux de la maison ainsi que l’habitat, sans aucune exception, en commençant par les affaires de votre chien et l’ensemble des textiles : literie, vêtements, moquette, housses de canapé, etc. Pour être certain d’éradiquer tous les œufs et larves de puces dans la maison, il est conseillé d’utiliser une bombe de type « fogger » c’est à dire en aérosol qui diffuse automatiquement, spécialement conçue à cet effet et que l’on peut trouver aisément dans le commerce ou sur les sites marchands de produits pour animaux. Il existe des recettes maison contre les puces, ayant l’avantage d’être économiques, mais elles sont souvent plus efficaces en prévention qu’en traitement véritable.
Un produit naturel possédant une efficacité de plus en plus remarquée est la terre de diatomée : ce sont des micro-résidus de fossiles d’algues aux propriétés abrasives et desséchantes contre les insectes rampants. Il est possible de frotter le chien avec cette poudre, comme avec un shampooing sec, à renouveler autant de fois que nécessaire. Ce traitement a l’avantage de ne pas être dangereux pour la santé de l’animal. Enfin, l’huile essentielle de lavande a également fait ses preuves pour repousser les puces, mais attention, elle doit être utilisée avec précaution, en quantité minime et diluée.
La tique (Ixodida) appartient aux acariens.Les tiques les plus fréquemment rencontrées, en France et en Europe, sont Ixodes ricinus. Elles ont une taille assez variable mais généralement elles mesurent entre 3 et 6 mm avec un corps ovale de couleur généralement foncé voire noire mais variable, et une tête qui porte un rostre, c’est-à-dire une pièce buccale allongée destinée à percer et aspirer le sang, avec deux chélicères, sortes de crochets-pinces. Par contre, la tique n’a pas d’yeux mais dispose d’autres organes jouant des rôles sensoriels notamment au niveau de l’hygrométrie. Elle compte 8 pattes qui lui permettent de se déplacer sur n’importe quelles surfaces.
Les tiques vivent au niveau du sol et dans la végétation basse, dans les herbes, les bois, les forêts, le bocage et les zones de chasse dans lesquelles le gibier prolifère, en transportant les tiques. Elles préfèrent les parties ombragées et les espaces humides car elles ont besoin d’humidité, qu’elles trouvent aussi via la rosée. Elles vivent de façon solitaire, pas du tout en colonies même si les endroits qui leur conviennent concentrent naturellement davantage de tiques. Le printemps (mai et juin) et l’automne (septembre et octobre) sont les périodes les plus propices aux risques de morsures de tiques.
La reproduction des tiques commence par l’accouplement des adultes – mâle et femelle – à l’issue duquel le premier meurt tandis que la seconde pond avant de trépasser également. Le nombre d’œufs peut être très important (plusieurs milliers) mais heureusement, ils ne deviendront pas tous adultes. Ils vont éclore et donner des larves, qui vont se transformer en nymphes avant de devenir des adultes. A chaque stade – larve, nymphe, adulte – la tique est dangereuse puisqu’elle va ponctionner du sang à l’animal ou à l’homme dès le stade de larve.
Leur nourriture se limite au sang des hôtes sur lesquels les tiques décident de s’abreuver : il peut s’agir de tous les mammifères sauvages (cervidés, sangliers…), d’élevage et les animaux de compagnie (chiens…) mais également oiseaux ou reptiles. La tique peut se déplacer sur le corps de son hôte sans que celui-ci le perçoive, afin de trouver l’emplacement « idéal » (aine, aisselle, pli du genou, organes génitaux, cuir chevelu) : elle va alors enfoncer son rostre en déposant une sorte de salive anesthésiante ce qui rend la morsure indolore et imperceptible.
La tique femelle est la plus redoutable car elle se gorge de sang pour pondre un maximum d’œufs. Lorsque leur repas est terminé, les tiques se détachent de leur support mais elles peuvent rester jusqu’à une semaine ! Plus elle reste longtemps, plus le risque de transmission de maladie est important.
Partout, la densité de tiques augmente ainsi que son aire de répartition qui se calque sur les zones où la maladie de Lyme est déclarée. Le réchauffement climatique, l’urbanisation, le remembrement, les déplacements facilités des humains et des animaux ainsi que les insecticides qui font disparaitre les populations d’insectivores prédateurs des tiques, pourraient expliquer, en partie, ce phénomène.
Pour en savoir plus sur les maladies faisant l’objet des vaccins :
La maladie de Carré :
C’est une maladie contagieuse et souvent mortelle. Elle est due à un virus qui présente des points communs avec la rougeole humaine, mais elle n’est pas transmissible à l’homme.
Ses symptômes, qui ne sont pas forcément tous présents chez un animal infecté, sont :
- De la fièvre
- Un abattement voire une anorexie (chien prostré, mange très peu)
- Des écoulements nasaux et/ou oculaires
- De la toux
- De la diarrhée et/ou des vomissements
- Des troubles neurologiques tels que des convulsions
- Des troubles dermatologiques au niveau de la truffe et/ou des coussinets
- Des troubles oculaires
L’hépatite de Rubarth (ou hépatite canine) :
C’est une maladie virale contagieuse assez rare mais qui peut être très grave. En effet, une fois le virus entré dans l’organisme, il passe dans le sang et dans de nombreux organes comme le foie, la rate, les reins, les poumons, le cerveau. Il entraîne une destruction des cellules du foie et donc des symptômes d’hépatite. Le taux de mortalité chez les chiots avoisine les 100% et est d’environ 25 % chez les chiens adultes.
Ses symptômes sont :
- De la fièvre
- Un abattement voire une anorexie (chien prostré, mange très peu)
- Des écoulements nasaux et/ou oculaires
- De la diarrhée et/ou des vomissements
- Des douleurs abdominales
- Des ganglions
- Une inflammation des amygdales
- Des troubles de la coagulation sanguine
- Une nécrose (mort prématurée de cellules) de certains organes, notamment du foie
La parvovirose :
C’est une maladie virale contagieuse assez fréquente particulièrement dangereuse, notamment chez les jeunes chiens. Elle est due à un parvovirus provoquant une très forte gastro-entérite (que l’on peut qualifier de foudroyante). Le chien peut mourir très rapidement et il est important de consulter un vétérinaire dans les plus brefs délais.
Ses symptômes sont :
- De la fièvre
- Un abattement voire une anorexie (chien prostré, mange très peu)
- Des vomissements
- De la diarrhée souvent sanguinolente
- Une forte déshydratation
- Des ganglions
- De l’anémie
A noter : Suite à une parvovirose, le protocole de désinfection est complexe et doit être impérativement respecté. En effet, le risque de transmission indirecte étant élevé, les mesures de nettoyage et désinfection des locaux, du matériel (gamelles, jouets, balais…) et du personnel (mains, chaussures, vêtements…) sont essentielles.
Tous les désinfectants ne sont pas efficaces contre le parvovirus. En cas d’épidémie, il est conseillé de vérifier avec le fabriquant que le désinfectant utilisé est adapté.
L’eau de javel, si elle est bien utilisée est efficace (voir conditions d’utilisation dans l’encadré ci-dessous) :
- lorsqu’elle a été stockée à l’abri de la chaleur et de la lumière,
- dans les 24 heures suivant sa préparation (l’eau de javel diluée est instable),
- lorsque sa date de péremption n’est pas dépassée,
- lorsqu’elle est utilisée seule, diluée dans une eau froide ou tiède (surtout pas chaude !)
- uniquement après nettoyage et rinçage,
- à une concentration comprise entre 0,2 % (en l’absence de matière organique) et 0,5 % de chlore actif (le tableau 1 ci-après rassemble les correspondances en volume pour les deux principales catégories d’eau de javel disponibles en France),
- avec un temps de contact d’au minimum 10 minutes avant rinçage puis séchage.
Dilution en volume de l’eau de javel commercialisée en France |
||
Concentration souhaitée |
Eau de javel 2.6 % c.a.* |
Eau de javel 9.6 % de c.a.* |
0,2 % c.a.* |
1/13** |
1/53 |
0,5 % c.a.* |
1/5 |
1/20 |
dilution de différentes présentations d’eau de javel disponibles en France
*c.a : chlore actif
** : 1/13 = 1 volume d’eau de javel pour 12 volumes d’eau
La leptospirose :
C’est une maladie canine grave due à une infection par des bactéries (leptospires). Elle est transmissible à l’homme.
Un eurasier qui aime se baigner dans les étangs, qui boit dans des flaques d’eau ou est exposé à un rongeur porteur est exposé au risque de leptospirose.
Ses symptômes sont :
- De la fièvre
- Une anorexie, un abattement
Et éventuellement
- Des muqueuses jaunâtres
- Des vomissements et/ou de la diarrhée
- Un amaigrissement
- Des troubles de la coagulation pouvant provoquer des hémorragies
- Des douleurs abdominales
- Un écoulement nasal
- Une insuffisance rénale et des troubles hépatiques
- Des complications cardiaques peuvent être possibles
La rage :
C’est une maladie virale mortelle pour les chiens comme pour les humains. Elle est très contagieuse. Le virus, transmis par la salive, migre jusqu’au cerveau et affecte le système nerveux et les neurones.
La première chose à faire en cas de morsure ou de griffure d’un animal potentiellement porteur est d’agir au plus vite, en lavant la plaie avec de l’eau savonneuse durant cinq à dix bonnes minutes.
Ses symptômes sont :
- Une humeur changeante, passant de l’inactivité à l’hyperactivité
- Des comportements inhabituellement agressifs
- Une désobéissance
- Une voix plus rauque
- Une soif extrême
- Des hurlements provoqués par des hallucinations
Puis en phase finale, une paralysie de l’arrière train, puis du système respiratoire. La mort survient au bout de 4 à 5 jours.
La toux du chenil :
C’est une maladie infectieuse (par virus ou bactéries) très contagieuse qui atteint le système respiratoire et se traduit par une forte toux. Comme son nom l’indique également, le risque est plus élevé dans les lieux où les chiens se retrouvent en collectivité (chenils, expositions, rassemblements divers…).
Ses symptômes sont :
- Toux forte, sèche et rauque, et très souvent “émétisante” (le chien tente de vomir ou expectorer)
- Baisse d’appétit
- Fatigue
- Fièvre
- Écoulements nasaux et oculaires
- Éternuements
Les symptômes peuvent durer plus de 2 semaines !
C’est une pathologie qui se soigne bien à condition qu’elle soit prise en charge suffisamment tôt. Sinon, des complications de pneumonie peuvent survenir, pouvant conduire dans de rares cas au décès de l’animal.
Source des informations : https://www.vetopedia.fr/